Rouge Neige et les 7 nabots
Il était une fois, dans une contrée égarée, au fin-fond de l’Île des Lumières, se trouvait une bastille au beau milieu d’un domaine de braconnage artificiel.
Le roi Jack La Poutre y régnait depuis plusieurs années et avait instauré un climat de confiance, à travers des manipulations machiavéliques et sadiques que lui seul gouvernait. Le peuple était conquis jusqu’au parricide de l’autocrate, laissant place à de grandes inquiétudes stériles au sein du domaine de Sainte Biture.
La Reine Mère, arriviste avertie, n’avait fi du peuple et comptait sur une dictature incertaine, afin de manipuler les 7 gnomes et créer un nouveau royaume à son image. Pour ce faire, elle savait compter sur son korrigan favori ; Dormeur.
Dormeur était le plus fourbe des homoncules. Il ne se rendait dans cette province, à bord de son chariot, toujours marqué du sceau La Poutre, vêtu d’un uniforme franchement porté et inséré dans des orifices que l’on n’aurait même souhaité imaginer, qu’en présence de la Reine Mère. Dormeur avait été nommé Chevalier du royaume des volatiles. Il tentait, en vain, et faute d’épaules solides, de mener son armée anarchiste avec force et conviction, qualités qu’il ne possédait guère. Dormeur était coutumier à la délégation pour s’approprier les mérites du travail d’autrui. Dormeur prenait congés, lorsque des tâches qui lui étaient propres se présentaient à lui. Dormeur ne dormait plus, mais Dormeur ne changeait en rien son impéritie et sa robuste oisiveté. Dormeur était harassé. Dormeur aurait mieux fait de sommeiller. Dormeur était le turlupin de la Reine Mère et il s’éprenait vivement de sa situation qu’il disait idéale, protégé du haut de son vétuste pigeonnier.
Prof, nabot aigri et particulièrement fastidieux, ne comptait pas laisser cette nouvelle monarchie s’installer avec autant de facilité que le souhaitait la Reine Mère. Fort de critiques affluentes et stériles, il refusait toute offre négative, comme positive. Bien entendu, Prof n’avait aucune proposition politique quant au règne éventuel de Rouge Neige et menait un combat futile pour retrouver le climat d’avant. Elle menait, avec Grincheux, des coups d’Etat ponctuels sans aucune revendication.
Grincheux, fidèle de La Poutre, pointait du doigt tout écart des autres nains. Il n’avait à la bouche, que ses permissions pour se rendre dans ses misérables points d’eaux isolés, où il se plaisait à musarder à ces abords. Grincheux était une victime et il en était tout à fait conscient, malgré sa minime intelligence. Il accumulait les rosseries, accompagné de son fidèle acolyte ; Simplet.
Simplet, le plus grand et le plus gras des nains malgré son bien faible discernement avait la margoulette constamment béante, avide de lancer des mots de vocabulaire qu’il ne maîtrisait pas, sans comprendre donc, les conséquences de ses révélations. Simplet suivait le mouvement de foule et parfois, s’en mettait à la tête sans assumer les revendications. Simplet avait hélé le roi de le récompenser d’être fidèle pour sa régulière rétribution. Il est, par ailleurs, responsable de l’exil de Timide et Joyeux, débarqués vers le monde de Fort Fort Lointain, où ils précisent le changement d’un royaume bien mené et où les humains sont traités de manière respectueuse et égale.
Atchoum, lieutenant de la Reine Mère, avait gravi insensiblement les échelons. Avide de reconnaissance et de respect de subordonnées, Atchoum ne tolérait aucune insoumission. Il lançait à la pelle, des injonctions afin de couper les têtes de tout frondeur. Il se plaisait et se réjouissait à invectiver chacun des dissidents et victimes de ces agitateurs d’inertie. Il était à son affaire, lorsqu’il donnait des conseils directifs qu’il n’appliquait pour lui-même. Sa colère et son mépris envers le royaume La Poutre, le consommaient quotidiennement, mais son obédience pour la Reine Mère étaient tels, qu’il s’oubliait dans ses perceptions, en sus de son absence de jugement.
Rouge Neige, héritière de cette sphère atemporelle, belligérante née et dont la qualité première n’était autre que justesse et droiture, allait donc reprendre ce royaume de fortune dont la réputation était alimentée par ces 7 nabots malicieux, prêts à démordre de toute once de discipline et cadre minimal.
Rouge Neige a été incessamment rejetée par le peuple, méprisée et dénigrée par Dormeur. La Reine Mère, illusionniste, buvait et dégustait chaque dire de son turlupin. Elle s’est donc promptement affairée à racoler un dissemblable héritier au trône, agrippé par Dormeur, prêt à régner en vassal du haut de sa chaise percée de laquelle il n’ébranlait le sol. La Reine Mère préparait contre Rouge Neige, les pires des trahisons successives.
Rouge Neige, empoisonnée par la reine Mère, s’est querellé vainement à de nombreuses reprises pour faire entendre sa voix, dont seul l’écho épouvantable retentissait, de l’antre du donjon dans lequel on l’avait cantonnée allègrement.
Un beau jour, Rouge Neige trouva la force de se relever et venger les nombreuses âmes guillotinées gaillardement par les officiers de l’empire Craft. Libérée par une armée de dissidents, Rouge Neige prit d’assaut le royaume Craft. Dormeur, tanqué dans les fourrées alors qu’il se soulageait, fut la première cible de l’empire déchu. On raconte que des soldats ont vivement remonté ses grègues jusqu’à ce que son string lui en soit ressorti par le goulot. Atchoum fut minutieusement arrêté et interrogé sur ses ambitions cachées. Fort de son asservissement, il demeura fidèle à l’empire Craft, par son silence émasculant. Atchoum fut prestement condamné à devenir le préposé des latrines de Joyeux et Timide, initiateurs du mouvement de rébellion. La Reine Mère, quant à elle, prît la fuite mais mena une nouvelle mission d’Etat, se consolidant une nouvelle armée fidèle et préparant différents coups d’épée dans le dos de ses disciples.
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