Une quiche nommée loally

Aujourd’hui, ce n’est non pas un coup de gueule mais un constat que j’aimerais mettre en avant.

La semaine dernière, le monde entier s’est ému de ce bambin noyé, échoué sur une plage qui a été posté à la une de chaque journaux et articles télévisés. Mais saviez-vous seulement depuis combien de temps la guerre fait des ravages en Syrie, depuis combien de temps des familles entières parient sur leur vie en traversant la méditerranée, la mer du Nord, la Manche, pour se trouver une place dans une contrée pacifique ?

J’imagine que oui, mais il est vrai que cela faisait des mois, voire plus, que la télévision ne relatait plus de cette guerre qui détruit villes et humains. Peut-être était-ce parce que personne ni aucun pays n’a jamais rien fait pour arranger les choses.

Aussi, je vais faire le point. La guerre en Syrie a débuté en 2011 (pour information, nous sommes en 2015) et la migration des Syriens a débuté à la même époque, même si elle s’est accroît en 2014. En attendant, qui s’en intéressait ou avait fait quoi que ce soit pour aider ces gens ?

Je constate qu’il y a, seulement depuis cette photo d’Aylan, une mobilisation soudaine : politique, individuelle et je vois des messages comme « Je suis réfugié ». Bon sang, cela me dégoûte presque.

Hier, je regardais le JT sur France 2 et je voyais cette femme toute apprêtée pour la télévision, décrite comme bénévole, qui annonçait : « J’ai collecté des sacs de vêtements, j’ai trié l’armoire de mon fils, j’ai créé une page Facebook pour l’occasion », je fais ma promotion au 20h… Je ne dis aucunement que je suis contre, mais lorsque l’on fait quelque chose pour les autres, on parle de ces autres et non pas de soi.

Cet homme également, qui donne de son temps pour les Syriens et dont l’argument était : « Et ma fille, je ne pouvais pas lui dire que je n’ai rien fait ! ». Encore une fois, quels sont vos motivations, mis à part un faire-valoir ? Où étaient ces personnes, quand on ne parlait pas de cette crise atroce ?

Et Charlie Hebdo, on s’en souvient ? Défendait-on nos droits et notamment notre liberté d’expression, avant ce carnage du 7 janvier ? Qui en parle, aujourd’hui ? Que devient ce grand moment de solidarité qu'on a vu à ce moment-là?

Au niveau politique, il semblerait que cela leur donne également un moyen de se montrer, se faire entendre et se chamailler, une fois de plus, tels des enfants ingrats. Ne faudrait-il pas s’allier à s’entendre et trouver une réelle solution pour ces gens ?

Il est positif qu’Hollande ait proposé un vague discours, à peine une semaine après avoir dévoilé la photographie de ce petit garçon, mais dépenser l’argent de nos contribuables pour envoyer des avions de reconnaissance... Et les satellites ne coûtent-ils pas moins cher ? Encore un faire-valoir ! Comme si cette parade suffisait. Quelle en est l'utilité ?

Il est évident que les pays Européens se doivent d’accueillir les réfugiés, mais encore faut-il trouver des solutions sur le long terme : où les loger, comment les nourrir, faut-il les insérer dans notre vie occidentale ? Trop de questions sérieuses qui ne se posent même pas et qui resteront sans réponse trop longtemps.

C’est beau la solidarité et ce mouvement de masse ! Je ne pense pas que cela va durer. D’ici quelques semaines, on les oubliera et peut-être entendrons-nous parler de ce conflit en Ukraine, qu’on a rapidement endormi !

Merci les médias, vous tenez parfaitement votre public et le public est suffisamment malléable ! Mon seul conseil : pensez et agissez par vous-même.