Une quiche nommée loally

Une quiche nommée loally

Avant, j'étais banquière

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J’avais entrepris d’écrire un ouvrage sur les réponses à présenter à mes chers et précieux clients, mais je tiens à ma vie, en fait… Alors, je vais me contenter de décrire une journée de travail, à la Quiche.

 

Nous vous informons que ces idées sont effectuées par des professionnels, nous vous recommandons de ne pas reproduire les faits suivants dans votre entreprise actuelle.

Une Quiche Nommée Loally se décharge de toute responsabilité en cas d’un éventuel licenciement.

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Une journée de besogne avec moi, alors ? Bon. Sortez vos gilets pare-balles. Les temps sont durs !

 

Premier client de la journée :

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« Bonjour, je viens chercher mon chéquier », et la Quiche de répondre : « Bien entendu, je vais juste vérifier votre identité, s’il vous plaît ».

Ce qui déclenche la Quichouillerie, c’est ce que le client rétorque, et j’admets qu’il a un paquet de singles à la con à son actif : « C’est nouveau ? », « Ca fait quarante ans que je suis client… »

J’en passe et des meilleurs ; mon pouls s’emballe déjà.

Alors j’évoquerai des répliques imparables : « Vous avez raison, je n’ai qu’à distribuer des chéquiers à votre nom à tous ceux qui le demandent », ou bien « On se connaît ? », ou de manière plus déplacée : « Euh… J’ai vraiment l’air d’avoir quarante piges, ou d’avoir passé 40 années ici, avec vous ? »

 

Bon, tout cela est bateau, vous penserez, alors je renchéris :

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« Comment ça vous n’avez pas d’argent à la banque ? Comment je fais, moi ? » (Oui ; le client est seul au monde et il a toujours besoin de vider son compte le jour de paie)

« Ecoutez monsieur, allons donc dans votre sens : je vous conseille de troquer votre pull tricoté par votre grand-mère contre une baguette de pain, au premier passant que vous croiserez, qui lui aussi ne vit que d’espèces et de blanchiment. Et là, je vous assure, tous les problèmes seront réglés. Les oiseaux chanteront pour vous le matin, si vous leur offrez du pain ils danseront et vous feront une démonstration de hoola-hoop ».

 

« Je voudrais déposer de l’argent en espèce sur mon compte »

« Très bien ; il faudra noter votre numéro de compte, votre adresse, dater et signer et me retourner l’enveloppe fermée »

Trente minutes plus tard, le client se situe toujours devant moi et réclame de l’aide car il ne parvient pas à fermer une enveloppe… (Le suspens s’aggrave, « le vent est à l’est, la brume est là. C’est comme si sans prévenir quelque chose se passait. Et j’peux pas piger c’que c’est, c’est idiot. Quelqu’un, j’crois, peut s’am’ner et c’est pour bientôt. »)

La réponse est très simple : « M’sieur-dame, avec tout le respect que je vous dois (bien que je vous conseille de ne jamais, ô grand jamais, évoquer le terme de respect à un être humain. Il tenterait d’emblée de vous le renvoyer comme un miroir : oui c’est nul comme blague.), ce n’est tout de même pas à moi, de vous apprendre à fermer une enveloppe, tout de même »

Et là, vous pouvez essuyer un court instant de jouissance et d’autosatisfaction, et regarder le demeuré filer, qui vous lancera au passage : « Ferme ta gueule, t’es qu’une femme ». J’apprécie grandement l’islamique qui perçoit une allocation chômage de 2000euros net mensuel, qui profite de notre système mais qui en retour, conchie nos valeurs…

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Et puis, il y a ce couple âgé, qui vraiment, n’a pas de chance : ils règlent tous les ans l’ISF, vont gagner beaucoup moins à leur retraite, paient trois fois des impôts sur un même montant, à qui on annonce qu’ils ont un montant à 9 chiffres sur leur compte, et qui finalement se plaignent car vous voyez, ils n’auront peut-être pas assez pour acheter leur château,  et en prime, qui ne peuvent faire don que de 100 000 euros à leurs quatre enfants… Alors vous voyez, comme ils se délectaient de le dire : « Oui ; nous vivons tristement, comprenez-vous. Nous envions les sans-abris qui profitent paisiblement de la froideur de nos ponts, si généreux, si frais, si sombres… »

Quand je pense que seul le premier prélèvement de 1000 euros me met à la diète pour les 6 mois qui suivent… Effectivement, moi aussi je plains les sans-abris !

 

Sinon, vous pouvez toujours parler aux clients comme ils vous parlent : « j’ai un problème et que vous ne soyez pas au courant, ce n’est pas mon problème. »

« Euh, eh bien si votre problème n’est pas mon problème, je vous dirais simplement, qu’il n’y a pas de problèmes »

Mais je vous le déconseille, car beaucoup aiment répondre des choses comme : « Toi-même », donc bon, si le débat ne vole pas très haut… Simulez donc une mimique d’autiste en crise !

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Enfin, le meilleur pour la fin. Si un client vous aboie dessus et ajoute que vous n’y êtes pour rien, que c’est contre l’administration et les directeurs qu’ils se plaignent, avisez-les tout simplement de se calmer.

Auquel cas, vous pouvez toujours sortir une muselière, un bracelet électronique, un plug annal… Bref ; amusez-vous !

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Oui ; ce petit billet est court mais j’ai pensé alimenter mon blog suite à la demande de blog4ever.

 

@ Bientôt en Floride, cette fois !

Et un bon été à tous !!

 



01/07/2015
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