Le Bal des Vampires investit le théâtre Mogador
Soyons gentils, admiratifs et ambitieux...
Hier, j’ai été embarquée dans les coulisses et les répétitions de cette centaine d’artistes, s’haletant 8 heures par jour, 6 heures par semaine à ressusciter et reprendre droit sur le petit bébé de Roman Polanski, « Le Bal Des Vampires », dans cet endroit féerique et intimiste qu’est le théâtre Mogador.
Eh oui; le bal des vampires, film datant de 1967, adapté en 1997 pour la comédie musicale, arrive pour la première fois en France et en Français!
Et donc; de ce fait; je vais écrire en avant-première; un article positif!
Premier arrêt : le studio de répétition
Sur des estrades serties de rubans adhésifs et de piètres traçages au sol, la troupe des acteurs répète vigoureusement, sous la direction de Roman Polanski ; qui a troqué sa chaise de réalisateur, contre celle de metteur en scène minutieux.
Deuxième arrêt : les maquillages
Dans cette arrière-salle, les maquilleurs et costumiers fabriquent des perruques faîtes mèches par mèches et peaufinent le maquillage, offrant ce réalisme machiavélique éternel et propre à tous ces vampires, que n’importe quel public a côtoyé.
Eh oui ; il aura suffi de seulement 11 postiches de calvite, 150 perruques dont 15 kgs de cheveux, 2 dentiers par artiste et 3 sacs de faux sang (si vous vouliez toutefois une adresse pour se procurer du vrai sang, en revanche…J) pour créer cette ambiance vampirique.
Les prothèses dentaires sont fabriquées par de vraies prothésistes. (Oui, oui; il en existe des faux…)
Chaque acteur porte 6 costumes différents pendant la pièce. De même, 6 actrices se transforment en homme, durant le spectacle.
Bien entendu, chaque costume est revu au niveau praticité, pour les changements entre les scènes… Si seulement les vampires étaient des nudistes, cela faciliterait grandement ces changements !
Il faut donc compter 230 costumes, 300 faux bouts de doigts (non, non ; nous n’avons amputé aucun être humain, ni même passé sous le billard les comédiens), 200 paires de chaussures, 80 paires de gants, 800 faux ongles et 70 chapeaux.
Troisième arrêt : une entrevue avec l’adaptateur du livret musical : Nicolas NEBOT
Il faut savoir que ce jeune homme n’a aucune notion d’Allemand ; alors pour traduire une comédie musicale de la langue de Goethe à la langue de Molière semblait plutôt une mission impossible…
En fait ; Mickael Kunze lui a présenté la pièce en Allemand, et lui a également fourni le livret en Anglais, avec toutes les idées détaillées de chaque scène.
De son côté, Roman Polanski lui a fourni les informations, les caractères et la vie de chaque personnage.
A partir de ces deux bases, Nicolas NEBOT a pu remanier la comédie musicale, restant le plus fidèle possible à l’œuvre germanique.
Dernier arrêt : la technique
Éric LOUSTEAU-CARRERE, producteur exécutif, nous a donc accueillis derrière la petite scène du théâtre.
Pour les décors, ce ne sont pas moins d’une maison amovible de 2 étages, 2 passerelles pesant 2.5 tonnes chacune, un mur de tombes avec cercueils de 6m de large et 7m de hauteur, 1 escalier en colimaçon de 6m de hauteur tournant sur lui-même, qui se profilent pendant toute la comédie en 23 changements. Tout cela pour structurer la scène de 22 tonnes.
Comme on peut le dire : du lourd, en soi !
En tout cas, je vous conseille cette comédie musicale, dont le mordant vous condamnera certainement, à une éternelle satisfaction.
Les prix varieront entre 25 et 105€.
@ bientôt; toujours à Hawaï! ;-) (c'est la dernière fois que je participe à une conférence, sans mon appareil. Cet article servira de leçon!)
Les vidéos, bientôt!!
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