Egypte

J’avais lancé un premier billet sur l’Afrique du Nord et n’avais pas trouvé judicieux de glisser les points positifs de ce pays. Après tout, chaque billet son humeur et en ce vendredi, j’ai envie d’être chouette (tiens, même ce mot semble irrévérencieux, de ma part…).

J’avais déjà parlé du Caire et je dois dire qu’à part les musées, il n’y a pas grand-chose à y voir. Direction donc, les pyramides de Gizeh, (3 des plus célèbres) : Khéops(classée parmi les 7 merveilles du monde), Khephren, et Mykérinos. Vous pourrez même les regarder de plus près et lire les noms gravés de touristes demeurés, ou de simples tags semblant être une tentative d’écriture, dont les auteurs ne sont visiblement pas capables. Il est évident que, par faute de moyens, le site n’est pas suffisamment préservé des millions de visiteurs et que dès lors qu’il y a une ouverture à la débauche, les arriérés s’en donnent à cœur joie !

Et en avant sur le Nil, plus long fleuve du monde. Vous pourrez faire le trajet sur une péniche pour rejoindre d’autres villes d’Egypte, mais évitez de vous endormir tel une daube au soleil, ou comme moi, vous vous réveillerez en ayant « mal à la gueule ».

Arrivée à Louxor, ville ô combien bondée de touristes, de souks, d’immeubles et d’arnaques. Ne vous rendez pas aux souks de Louxor, à moins d’être un véritable nigaud. Cette ville est particulièrement oppressante et ne reflète en rien ce beau pays qu’est l’Egypte. En somme, partez, fuyez, faîtes vos valises et rejoignez Assouan. A voir tout de même : le temps de Karnak, audible en toutes langues !

Je considérerais Assouan comme une ville de province, touristique c’est un fait, mais beaucoup plus calme. Là-bas, vous pourrez négocier aisément aux souks et trouver tout ce dont vous rêviez pour votre collection de trésors du monde : parfums, cacahuètes, poudre de henné, fleurs d'hibiscus séchées, épices, T-shirts et souvenirs dans le style de l'Égypte ancienne (avec Mickey qui aide Obélix à construire une pyramide, d’ailleurs...), des objets nubiens (calottes, talismans et paniers, épées soudanaises, épices et tapis), ainsi que des animaux empaillés, (crocodiles, celui qui vous a gonflé derrière votre siège dans l’avion,…).

Enfin, l’un de mes sites préférés fût très certainement le Sinaï : son désert et le mont. Nous étions une dizaine de jeunes et devions rejoindre les bédouins dans le désert et y passer la nuit. Seulement, nous avions besoin d’une autorisation, car selon la police : 10 jeunes qui partent chez les bédouins sont forcément des drogués qui y vont pour acheter et fumer de la marie-jeanne à foison (bon, je ne dirais pas qu’on a fait des coloriages non plus, vue la soirée que nous y avons passée, mais ce n’était pas notre intention de départ, enfin !). Nous avions donc demandé une autorisation, mais les bureaux de l’administration n’étant pas des flèches (oui, c’est un fait international !), nous nous y sommes toutefois rendus de nuit. Comme dans tout pays également, un fonctionnaire qui finit à 18h, quitte son lieux de travail à 18h00, de même que ces gardes qui nous avaient barré la route le jour-même. Nous avions donc longés la côte de nuit, à pied et les bédouins nous avaient rejoints avec deux chameaux (cela devait être pour faire preuve de bonne volonté, puisqu’à 10 personnes à 10 mètres du camp…).

Et effectivement, je pense que c’était bien Bob Marley qui a passé sa soirée à rouler des joints, et à les tendre de toute part au sein de notre tablée. Nous avions dîné copieusement, mais quelle fût notre surprise le lendemain, lorsque nous avions tous dû rejoindre les toilettes des bédouins… Je pense que je n’ai pas envie d’en parler mais…je… enfin….nous étions tous pris de violentes nausées…et leurs toilettes…. Hum… je dois aller renarder… Disons simplement que j’ai ouvert et refermé la porte de la cabane en autant de temps, et que j’ai senti et vu des choses que je n’aurais jamais dû voir en l’espace de toute une vie. On va en rester là.

Surtout, ne manquez pas le Mont Sinaï, en évitant d’y aller juste après votre dîner chez les bédouins (d’ailleurs, nous n’étions plus que 4 cette nuit-là). Rendez-vous-y pendant la nuit ou en fin d’après-midi, pour y apprécier la vue du lever ou du coucher du soleil. Vous grimpez pendant près de 2 heures 30 et pouvez redescendre en une heure (disons, qu’accompagnée d’un Egyptien, j’ai dû prendre un chemin express pour redescendre (quand je suis malade, cela peut se montrer en 24 heures de décalage par rapport aux autres êtres humains, mais au moins, j’ai eu le plaisir d’être allée au renard, au sommet du Mont Sinaï !).