Madagascar

Havre aux climats et paysages diverses et variés, à l’est du continent Africain, embrasé de toute part par l’océan indien.

Plusieurs observations se sont succédé durant mon séjour sur l’île rouge.

Commencez-donc par donner un rendez-vous à un Malgache, et il aura systématiquement deux heures de retard, au minimum. Sachez toutefois que plus les rendez-vous se succèderont, plus l’horaire initial se rapprochera de la réalité espérée. Il faudra cependant, beaucoup de temps et de patience.

Et les malgaches, ils sont comment ?

Je me trouvai dans une école, dans un petit village excentré et je vis apparaître une tête d’enfant. Je détournai mon regard un instant, lorsque je vis plusieurs autres petits visages apparaître le long d’un petit muret. En l’espace de quelques secondes, une cinquantaine de gamins me dévisageaient. (Aussi, il allait et venait régulièrement des vaches dans l’allée principale de cette bourgade, mais cela sera conté une autre fois.)

J’avais participé à la reconstruction de cette école pendant quelques semaines et je me souviendrai certainement toujours de tous ces mômes, qui étaient tristes de nous voir repartir et qui m’avaient écrit une lettre d’amour (dont une jeune fille, d’ailleurs, elle avait également écrit une lettre à un ami donc bon…). Je revois l’image, à la fois touchante et amusante, de toutes ces petites pattes, qui couraient après notre van, le jour de notre départ.

En outre, lors d’un déjeuner en bord de mer, je posai un stylo sur la table. Quelques secondes plus tard, deux enfants semblaient surgir d’un autre continuum espace-temps et fixaient l’objet avec intérêt. C’est comme si, je me trouvais devant des centaines d’ours en chocolats, et que je m’apprêtai à détaler avec le tout !

Cela me rappelle lorsque nous essayions de faire sécher notre linge propre dans le jardin. Des mômes se relayaient pour récupérer nos chaussettes : « Hey copain ! Tu me donnes une chaussette ! », nous avait-lancé l’un d’entre eux, à plusieurs reprises. Et donc, il était de notre volonté de non pas leur donner une chaussette, mais de nous aussi, se relayer et surveiller notre linge. C’était une activité que nous apprécions tous, grandement. C’est un peu comme jouer au rugby avec des néo-zélandais (c’est du sport et de la stratégie, en soi !).

Par surcroît, s’il vous prenait l’envie de sortir au cabaret en soirée, sachez une chose que l’on m’a une fois raconté : si vous croisez une femme nue, huilée de la tête aux pied, c’est une sorcière qui peut vous jeter un sort et vous faire faire n’importe quoi jusqu’à en mourir (Bon. C’est une histoire que m’avait racontée ma vieille tante aigrie qui passe son temps à se plaindre et qui, doit être certainement un peu transportée, alors je garde mes réserves sur l’exactitude de ces informations. Je crois que ces histoires doivent être liée à Dallas, ou un truc dans le genre…).

Plus sérieusement, lorsque vous sortez au cabaret (une boîte quoi !), n’arborez pas de bijoux. J’admets que c’est ce que j’ai fait, et sans m’en rendre compte, je suis rentrée sans bracelets.

Aussi, pour les femmes, je n’ai pas trouvé de solutions mais je préfère tout de même prévenir ; vous risquez d’être alpaguée par des dizaines d’hommes sur le dancefloor (oui, qui dit cabaret dit dancefloor…) et les hommes vous empoignent régulièrement dès lors qu’un autre vous le lâche.

Auquel cas, vous pouvez toujours partir avec une dizaine de copains !

Concernant le tourisme pur et dur, envolez-vous donc pour l’île de Sainte-Marie. L’île est protégée par la barrière de corail, donc aucun risque d’attaque de requins. Vous pouvez louer un bateau et admirer les baleines (prenez un parka, elles vous sauceront systématiquement à l’eau de mer). Logez-vous dans un petit bungalow en bois et surtout, précisez votre demande pour un bungalow avec une douche, de l’eau chaude, 4 murs et un toit. On ne sait jamais !